Verniana — Jules Verne Studies / Etudes Jules Verne — Volume 4 (2011–2012) — 55–66

Les montagnes magnétiques d'André Laurie, Jules Verne et Thomas Edison

Jacques Crovisier

Résumé

Peut-on remplacer le noyau en fer doux d'un électro-aimant par le minéral ferromagnétique d'un site naturel ? C'est ce que propose André Laurie dans Les Exilés de la Terre (1888) pour attirer la Lune par un aimant gigantesque. Dans Le Sphinx des glaces (1897), Jules Verne imagine près du pôle sud magnétique un immense électro-aimant naturel qui dépouille de toutes leurs ferrures les voyageurs qui s'aventurent à proximité. Thomas Edison, lui, a sérieusement envisagé en 1890 la construction — sans toutefois la réaliser — du premier radiotélescope en entourant une mine de fer d'un bobinage de fils conducteurs. Dans les trois cas, il y a la mise en scène du même phénomène physique en profitant d'un site naturel de matériau magnétique.

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